Les nems de Basil, les lifous d’andohalo

Les nems de Basil, les lifous d’andohalo

Quoi qu’on puisse dire les marchands de rues sont partout à Madagascar. C’est d’autant plus flagrant dans la capitale. Dès que l’on sort de chez soi on peut en voir. Des marchands de vêtements, d’article en tout genre et surtout de la nourriture. La multiplication des marchands de rues est la preuve évidente de la régression de l’économie ; l’économie souterraine est un fléau pour le développement. Pourtant que seront nous sans ses marchands de rues ? Après tout nous pouvons y acheter à moindre prix, négocier et surtout je suis certain que la plupart d’entre vous se procure les mets sur des marchés pas forcément dans les normes. Comment en vouloir aux gens de chercher de quoi nourrir leurs familles. Après c’est ce que nous faisons tous, tous les jours. Il faut le dire aussi les marchands de rues sont souvent peu convaincant. En premier lieu, il y a le problème de la propreté. Les produits sont vendus dans la rue parfois à même le sol et nous savons tous à quel point la propreté de notre ville laisse à désirer. De plus l’air d’Antananarivo n’est pas de première qualité et cela peut avoir des conséquences néfastes sur les aliments cuits. Tout cela induits forcément à des problèmes sanitaires. Parce que la saleté est un vecteur de la propagation des maladies. Nous sommes en plein dilemme car nous savons que nous ne pouvons pas supprimer la vente de rue. Encore plus terrible c’est que ces activités polluent notre ville et cette même pollution qui nuit aux activités de vente. Déchets organiques, sachets plastiques,… c’est ce qui remplit la capitale de la grande île. Mais ce n’est pas pour cela qu’on doit mettre tout le monde dans le même panier. Nous avons des marchands qui deviennent très connus partout à Antananarivo. Les nems de Basil, les lifous d’andohalo et j’en passe. Nous ne sommes certes pas à une étoile près des grands restaurateurs mais le plaisir y est et c’est déjà bien. On parle souvent sur cette page de sakafo malagasy mais les marchands de rues sont tellement présents que l’on ne peut pas parler de « sakafo » sans en toucher un mot. Que ce soit pendant les fêtes ou dans la vie quotidienne, la plupart des malgaches consomment régulièrement des aliments venant de ces marchands de rues. Finalement, comment peut-on les classer parce qu’ils prennent certes beaucoup de place dans nos quotidien mais pas autant que les marchand fixes de restauration qui sont parfois aussi sujet à débat. Quoi qu’il en soit ces marchands de rues seront là pour encore beaucoup de temps. Tant que notre beau pays sera encore dans la même situation qu’aujourd’hui. Beaucoup de nouveaux qui veulent avoir leur place dans la restauration préfèrent servir des plats qui sont soit dans les normes mais de tendance occidentale soit des plats sur le pouce qui donnent parfois mal aux ventres. Personnellement, je crois qu’il y a encore beaucoup à faire dans ce domaine et qu’il ne tient qu’à nous d’en améliorer l’état.

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